OH MON BEAU MIROIR !

BD urbaine " LE TRAIN"
envoyé par coq-a-lane.

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[L'Arlésien]

S'il fallait qualifier la dernière production du sieur Coq à l'Âne c'est avec le verbe à peine retenu que je crierai "Chef d'Oeuvre" ! Cette expression bien trop usité étant aujourd'hui quelque peu galvaudé, je pose mes valises et m'explique. La forme tout d'abord, à mi-chemin entre Lars Von Trier et le journal de Mickey, une fois de plus, Coq à l'Âne repousse les limites du bon goût, n'hésitant pas à passer sous les fourches caudines de la critique bayonnaise. Et comme une antienne on l'entend murmurer : "non, vous n'aurez, ma liberté de penser". Le choix de la gare ferrovière pour situer l'action évoque avec finesse mais sans détour la référence au film photographique de Chris Marker "La Jetée" que l'auteur avait choisi de situer dans un aéroport. La post production ne laisse quant à elle rien au hasard. On l'imagine réalisée à même le sol, dans un hagar à vélo, avec trois francs six sous et douze litrons. Le générique, enfin, confirme que Robert Hossein n'est pas loin. Des dessins de : Coq à l'Âne. Sur une musique de : Coq à l'Âne. Basé sur une histoire vraie vécue par : Coq à l'Âne. Comme le disait Margueritte de Navarre, "lorsque le poulet chante, tous se taisent et l'écoutent". Faisons donc comme Margueritte et, dans un silence de cathédrale hurlons "gloire à l'art rural".