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Les passants et Coqalane

Des Nancéiens l'auront peut-être déjà aperçu, affublé de son bonnet d'âne, prenant son petit-déjeuner au bord d'une avenue passante ou regardant la télé dans un abri-bus. Coqalane (c'est son pseudo) est un artiste quelque peu à part, un « performer » qui a choisi de prendre pour scène... la rue.

C'est à Crévéchamps, dans son grenier qui lui sert aussi d'atelier, que Coqalane, 23 ans, imagine ses projets farfelus : un petit-déjeuner pris dans la rue, devant un panneau d'affichage libre décoré comme un mur de cuisine, ou encore revivre avec les passants les premiers pas de l'homme sur la Lune dans un salon des années 60 reconstitué dans un abri-bus !

Artiste touche-à-tout, Coqalane fait partie de la famille des « performers », ces artistes qui ont comme premier mérite de faire sortir l'art des endroits qui lui sont dédiés. Au diable les arts figés, leurs codes et leurs sempiternelles façons de faire. L'art, comme la vie, doit s'exprimer partout. L'art et la vie : deux éléments que les artistes performers n'ont eu de cesse de chercher à rapprocher (Futuristes, Dadaïstes, Surréalistes furent les premiers à s'y essayer, suivis par les artistes conceptuels de l'après-guerre, comme Yves Klein, Yoko Ono, le groupe Fluxus ...) jusqu'à les confondre ! Où commence l'art ? Où est le spectacle ? La performance a aussi comme mérite de poser des questionnements majeurs...

Alors, pourquoi ne pas faire de l'art dans nos rues grises et bétonnées ? Pourquoi ne pas reconstituer un moment de poésie dans un endroit qui en est entièrement dénué ? Pourquoi ne pas susciter l'étonnement des passants qui vaquent à leurs affaires quotidiennes, en détournant le mobilier urbain de son utilisation première? Contre ça, il n'existe aucune loi. D'ailleurs, avant de se lancer dans cet « art de rue », Coqalane a regardé de près les textes et décrets concernant les espaces publics pour s'apercevoir qu'ils sont très peu (voire pas du tout) encadrés par la loi. Et même si la police ne manque pas de s'arrêter en le voyant en situation, Coqalane nous assure « qu'elle vient avec le sourire et tout se passe toujours très bien ». Surtout qu'une fois la performance réalisée, Coqalane et ses amis laissent le lieu dans l'état où ils l'ont trouvé, après l'avoir scrupuleusement nettoyé et rangé. A défaut de recevoir une amende pour « trouble à l'ordre public », Coqalane sera-t-il un jour interpellé pour «poésie » ?

LIRE L'ARTICLE SUR MY LORRAINE.FR : http://www.mylorraine.fr/les-passants-et-coqalane,article4383.html

Un Merci tout particulier au journaliste FELIX pour son boulot de vidéaste et sa bonne humeur ( filmer dans un grenier emcombré est un art)...

                    

Comments

[Pr Kassekouy]

Pour vivre heureux, vivons cachés !!!
Vas te cacher !!!!